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mardi 2 juin 2020

L’ÉTERNEL RETOUR

Dernière entrée : 24 avril 2016. Ça c’est de l’ellipse, ô mes bons lecteurs fantômes ! Plus de quatre ans, quatre foutues années, quatre années foutues, comme du reste à peu près toutes celles qui les avaient précédées… À plus de cinquante piges, ça chiffre ! Empilement du temps, empilement du vent, empilement du vide ! Y’a que le fric qui s’est pas empilé, désempilé plutôt, comme des liasses de talbins emportées par le vent, ou parti en fumée, ce serait plus juste. D’ailleurs ça commence à sentir le roussi côté finances…

J’ai bien flambé faut dire, mais flambé doucement, à feu doux, pas flambé comme un flambeur flamboyant, le genre qui craque tout sans compter et qui ce faisant, s’immole lui-même par le feu de la ruine expresse, non, flambé modestement, en mode profil bas, anonyme en diable, lentement mais sûrement, et voilà le résultat. Bref, j’ai cramé ou plutôt consumé mes économies, le petit pécule de ma future « retraite », que j’espère bien du reste ne jamais voir et ne jamais vivre. Que D.ieu me pardonne ! J’ai pas le droit de dire ça ! Mais c’est injuste de vieillir, merde ! Marché de dupe de notre « création » ou de notre chute ici-bas ! Je ne comprendrai jamais pourquoi la plupart des gens pensent qu’il faudrait vivre « le plus longtemps possible ». « Jusqu’à 120 ans ! », dit-on, ou plutôt souhaite-t-on à ses congénères, en référence à l’âge de Moïse dans le Livre de la Genèse (où il est précisé « sa vue n’était point affaiblie, et sa vigueur n’était point passée », histoire de nous convaincre que « vieux » ne veut pas nécessairement dire « grabataire » ou « au bout du rouleau » ; mais Moïse, c’était Moïse, c’était pas le premier loquedu venu). Flambé et glandé aussi. Un plaisir qui coûte cher. Surtout quand on n’est pas rentier, ou blindé pour la courte éternité de notre vie sur « ce grain de boue qui tourne délayé dans une goutte d’eau », comme disait l’ami Maupassant. Blindé, c’est-à-dire insoucieux des lendemains. Le rêve ! Le plus grand luxe qui soit au monde : la glandouille dans la sécurité financière. 

Certes, j’ai encore un toit sur la tête, le même depuis presque trente ans, de quoi bouffer tous les jours, et plutôt bien d’ailleurs, merci seigneur ! Mais pour combien de temps encore ? Combien d’années à empiler ? Bon, on se calme et on reprend à zéro. Faut toujours reprendre à zéro. Le tout, c’est de ne pas y rester… et de ne pas l’ « être ». « Logatome », me revoilà ! Qu’est-ce que t’as foutu, tout ce temps ? Il vaudrait mieux demander ce que je n’ai pas fait : je n’ai pas travaillé. Enfin, pas vraiment… D.ieu sait que j’aurais bien voulu ! Je crains bien que le travail n’ait pas voulu de moi… 

Bon, c’est pas tout ça, faut que j’aille glander devant un écran quelconque maintenant. Ah oui, j’ai complètement arrêté de picoler depuis le début du fameux « confinement », soit vers la mi-mars. Toujours ça de pris pour ma santé, et toujours ça de moins à dépenser. Mais pour quoi faire ? J’aimerais tant être « repris » ! Rejoindre Mathilde et Julot, mes chers grands-parents… 

Bon, dans un premier temps, je vais essayer de revenir plus souvent sur ce petit terrain de jeu, trop longtemps déserté…

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