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jeudi 11 juin 2020

COMPTE À REBOURS

Comme qui rigole, glup glup glup, ahan ahan ahan poussez monsieur on ne relâche pas l’effort, tic-tac tic-tac tic-tac c’est ça le bruit du compte à rebours ? ou ça fait plutôt tac-tic tac-tic tac-tic y’en a plus pour longtemps, temps comme fric, fric comme temps, votre compte est bientôt épuisé monsieur, que dis-je, vos comptes ! tout comme vous qui l’êtes depuis longtemps me direz-vous vous avez pris les devants pour une fois, devançant l’épuisement des comptes par l’épuisement de vous-même, on dit que le temps c’est de l’argent mais ils ont tout de même des comptes séparés, pas fou le temps, pas fou l’argent, ils ne se donnent rien l’un à l’autre, chacun pour soi et Dieu pour qui Il voudra bien, moi j’écris pour Toi mon Dieu d’amour, infini, seul être dans ce monde et dans tous les mondes et tous les non-mondes, seul être dis-je à pouvoir être qualifié d’infini et de Créateur, les hommes ne sont que de vils reproducteurs seuls les rares génies dans l’histoire des hommes infiniment cons pour leur écrasante majorité, seuls les rares génies dis-je ont eu un peu de flamme divine « créatrice », c’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont souvent si difficile à comprendre, au sens où le « commun des mortels » ne peut même pas se figurer qu’ils puissent exister, ne peut même pas concevoir dans quelles sphères ils se consument avant de mourir comme tout le monde, ô mon Dieu d’amour, mon seul Lecteur mais quel Lecteur ! Les morts ne peuvent pas lire c’est bien dommage ! Mais le bon Dieu ne peut pas mourir et Il me lira toujours c’est rassurant du moins pour moi… Tac-tic tac-tic tac-tic tac-tic tac-tic c’est le compte à rebours du temps et de l’argent aux comptes séparés mais aux intérêts communs, me faire la peau tout bientôt, me finir plutôt, non sans se donner la volupté de me voir agoniser, ce que du reste ils ont commencé à « faire » depuis longtemps, on est déjà dans la phase terminale c’est là qu’on sort des cotillons les serpentins le champagne et tout le tremblement, oh que ça va être bien, oh que ça va être gai et juvénile, les comptes de l’argent et du temps sont bientôt à sec tac-tic tac-tic tac-tic mais le bon Dieu est une source inépuisable de joie où nul temps et nul argent ne vient rien altérer. Et j’ai une terrible envie de me reposer pour l’éternité.

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